Allez! Lançons-nous dans un sujet épineux, ou plutôt épidermique, qui a le don de faire polémique.
La parité ! Laquelle d’abord ? Réelle, supposée ? La parité réelle, quel joli concept !
Je connais beaucoup d’hommes et de femmes que ça agace ce sujet. A commencer par moi…
Je connais beaucoup d’amies qui tiennent absolument à ce qu’on les nomme « avocat » et pas « avocate » ou « directeur » plutôt que « directrice ». Personnellement, ça me donne des boutons ! (Je vous avais dit que c’était épidermique !)
-1er argument : si l’on féminise un métier, ça le dévalorise ! Waouh, super progressiste !
-2e argument : la langue française pose le principe que le masculin l’emporte sur le féminin ! Waouh ! Re-super évolué !
Bref, si les nanas elles-mêmes se sentent dévalorisées d’âtre avocates ou directrices, alors, comment lutter pour tout le reste ?!
Vous me direz : c’est dérisoire et sans importance ! Il y a tellement d’autres combats à mener…
Certes !
Mais les mots ont un sens. Et refuser de féminiser sa fonction dans la sphère professionnelle, précisément à l’endroit où les femmes ont du se battre pour y accéder et se faire une place ( en étant encore et toujours moins bien payées à postes équivalents, sans parler de tout le reste…) est très symptomatique d’une difficulté à assumer sa féminité qui ne se résume pas seulement à… « être féminine »!!!
N’oublions pas qu’il y a quelques années seulement, les femmes françaises n’avaient pas le droit d’avoir un compte en banque ! La contraception les a libérées, bien sûr, mais ce qui a le plus libéré les femmes, sans aucun doute, c’est le travail ! Parce que qui dit travail, dit revenu, donc indépendance, donc liberté et autonomie, y compris celle de se barrer si besoin.
Je viens de finir ce joli roman « La tresse » de Laetitia Colombani. J’ai beaucoup aimé ces portraits de femmes qui s’affranchissent, chacune dans leur pays, selon leur milieu, leur culture, des règles, des normes, des croyances, des injonctions, imposées par d’autres, hommes ou femmes.
Il s’avère que les règles, normes, injonctions et croyances s’attaquent toujours et d’abord aux femmes à travers le monde. Ce n’est pas un délire de bobo qui voudrait imposer l’écriture inclusive, considérée par les mêmes ami.e.s comme une vaste fumisterie ! C’est un fait.
Eh bien désolée, je considère qu’il n’est pas acceptable d’être taxée immédiatement de « féministe » lorsque l’on aborde la question des droits des femmes et de l’égalité, que je préfère de loin à la parité, plus discriminante.
L’égalité de droits et de traitement doit s’appliquer à tout individu.e (je sais, c’est invariable, mais je fais exprès!), quel que soit son sexe, son appartenance sociale, religieuse, politique, syndicale. Point.
Il ne devrait pas y avoir de loi spécifique pour imposer la parité qui, sinon, ne s’appliquerait évidemment pas naturellement, la preuve !
Alors, après #balancetonporc et #metoo que j’aurais, maheureusement pu afficher et relayer, comme des centaines de milliers de femmes, que fait-on ?
#pour legalite ? A vos claviers camarades et camarades !
Bensimon dit :
La parité, l’égalité entre les hommes et les femmes, la Liberté d’être, d’exercer une profession est une question avant tout d’éducation. Un enfant considère t’il différemment ses amis de ses amies. Si oui à partir de quand? Une mère et un père élèvent t’ils différemment sa fille et son fils? Sont ils eux même conditionnés par leur éducation et par la société?
Guillaume dit :
Une chose est sûre, sans mot pas de concept. Un métier sans féminin génère une aberration d’usage et de compréhension lorsqu’il devient mixte. Se pose ensuite la question grammaticale de transformer une langue dans sa structure. À ce propos, tu as fait un.e faute : on écrit un.e sexe 😉